Un spectacle en 2020… Pas gagné d’avance!

La période printanière, habituellement ponctuée d’événements culturels n’ayant pas été propices au rassemblement de public, notre traditionnel week-end de mai a été déplacé … en octobre!

Après un été où la menace épidémique s’était calmée, les signaux étaient au vert pour la tenue de cette date de substitution.

C’était sans compter sur une subite détérioration globale de la situation en Suisse. Le matin même, notre manifestation était remise en question. Mais, privée de festival et de représentations, la Farandole a fait preuve d’une détermination hors du commun. Les membres se sont démenés pour améliorer et assurer le concept de sécurité, le flux des spectateurs et une désinfection systématique à l’entrée.

Une décision difficile mais cohérente a été prise, celle de renoncer à l’après-spectacle.

Pour remédier à ce subit changement de concept, l’orchestre a animé l’entrée du public dans la salle. Impossible de passer à côté de la performance hors du commun de notre baryton solo, qui fit vrombir la galerie de Festisport sur un « Kozlova » endiablé. Ironie du sort, notre musicien, fournisseur officiel de désinfectant, s’est retrouvé en quarantaine quelques jours avant le spectacle. Cet événement nous a fait revivre les plus belles années de l’orchestre, où les musiciens remplaçants furent embauchés la veille des représentations.

Sur scène, danseuses et danseurs ont illuminé les yeux de notre public, avide de spectacle. Les grands classiques de la Farandole furent interprêtés avec brio. Même s’ils étaient cachés par des masques cousus sur mesure pour l’occasion par nos estimées costumières, les sourires se ressentaient et exprimaient le plaisir de retrouver (enfin et tout de même) les planches. La représentation a été suivi en ligne par une cinquantaine de nos spectateurs ayant préféré participer à cette soirée de chez eux.

Même si le public semblait parsemé dans cette grande salle, distanciation oblige, les applaudissements comblèrent la salle.

Photos © Maksym Karamash / Jean-Claude Stritt / Claude Monney